Le secteur agroalimentaire fait face à une flambée du cours des matières premières inédite depuis 2008. Déjà sous le feu d’une guerre des prix qui ne date pas d’hier, les entreprises de la transformation alimentaire s’attendent à une nouvelle destruction de valeurs. Pour 2022, l'Ania prévoit un retrait de 7% sur les marges de ce secteur industriel.

Dans ce contexte, le sucre, la farine, les arômes, la poudre de lait, la fécule, et de nombreux autres pulvérulents alimentaires sont désormais des matières précieuses. S’équiper d’un process pulvérulent performant génère des économies substantielles. Encore faut-il s’y prendre avec ordre et méthode. Voici la checklist parfaite pour vous lancer !

Étape 1 : établissez un diagnostic de vos modes d’approvisionnement en matières premières pulvérulentes

L’objectif est de déterminer si les conditions d’approvisionnement et de stockage de vos matières premières en poudres sont cohérentes avec les quantités que vous consommez. Établissez la liste exhaustive des pulvérulents qui entrent dans vos fabrications et précisez pour chaque ingrédient :

  • Les volumes consommés
  • Le mode d’approvisionnement (vrac en citerne, Big-bag, sacs ,...)
  • Vos coûts d’achat et les tarifs accessibles dans d’autres types de conditionnement, par exemple si vous passez des sacs aux big-bags
  • Le stockage (silo extérieur, silo souple, sur palette à l’abri, en extérieur...)
  • La rotation de stok
  • L’existence d’une durée de validité

Étape 2 : chiffrez le coût réel du système d’alimentation de vos lignes en poudres et ingrédients secs

Qu’elle soit purement manuelle, semi-automatisée ou automatisée, votre logistique de dispatch de vos poudres alimentaires dans l’usine représente des coûts. Calculez le coût réel des opérations de convoyage des pulvérulents dans vos ateliers, depuis la réception des matières premières, jusqu’à leur intégration dans le process de fabrication, en passant par le stockage :

  • Coût de la main d’œuvre dédiée à la manutention des pulvérulents
  • Dépenses pour l'entretien de la zone de stockage (hygrométrie, propreté, température)
  • Montant de l'immobilisation de stocks
  • Coût énergétique des équipements de transfert existants
  • Frais de la maintenance des équipements de transfert existants
  • Prix du nettoyage des machines et de l’atelier en lien avec les poudres

Étape 3 : évaluez la freinte de production

La freinte est la partie de la production ou de la matière première qui disparaît tout au long du process de fabrication. Il s’agit d’en prendre conscience et d’en évaluer le coût. Pour chaque composant pulvérulent, faites le calcul ci-dessous :

[volumes approvisionnés - quantité valorisée dans le produit fini].

Puis répartissez les pertes matières ainsi quantifiées :

  • Dépréciations de stock (contamination, péremption, ...)
  • Dégradations ou contaminations lors du transport des poudres dans l’usine
  • Dévalorisation de fabrications non conformes par défaut de dosage d’un ingrédient
  • Dispersion de poussières et fines lors du transport des pulvérulents

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Étape 4 : mesurez le taux d’utilisation de vos lignes de production alimentaires

Le process pulvérulent est souvent perçu comme un mal nécessaire. Les investissements dans les machines de production ne sont pas toujours accompagnés d’une étude sérieuse sur la façon de les alimenter.

Pour chacune de vos machines, chronométrez leur temps effectif de fonctionnement. Puis mesurez les temps d’arrêt de production imputables au réseau d’alimentation en poudres et ingrédients secs :

    • Préparation des dosages
    • Temps de chargement des pulvérulents dans la machine
    • Temps de vidange et nettoyage
    • Changement de recette et donc de matières premières

Étape 5 : identifiez les freins à la productivité sur vos lignes agro-industrielles

Au-delà de la pure gestion économique de votre unité de production, d’autres axes d’amélioration sont rapidement atteignables grâce au process pulvérulent.

Afin de faire émerger les axes prioritaires qui boosteront votre productivité, profitez-en pour dresser un constat élargi de vos challenges au quotidien :

    • Pénurie de personnel qualifié
    • Processus qualité mal maîtrisé
    • Manque de flexibilité et d’efficience des ateliers
    • Capacités de production limitées
    • Gestion complexe des changements de production
    • Faibles rendements
    • Inertie incompatible avec les contraintes saisonnières et les pics d’activité
    • Goulots d’étranglement et manque d’espace

Étape 6 : projetez votre usine à moyen et long terme

Les équipements de transfert et dosage de poudres sont robustes et durables. Se poser les bonnes questions avant d’équiper un process pulvérulent garantit son adaptabilité aux évolutions du site de production.

Appuyez-vous sur votre plan stratégique à 5 et 10 ans, ou ébauchez-le s’il n’existe pas, afin de répondre à ces questions :

    • Comment évolueront les volumes à produire ?
    • À quel rythme se renouvellera votre gamme de produits ?
    • Quels nouveaux ingrédients secs entreront dans vos fabrications ?
    • De nouveaux investissements machines sont-ils prévus ?

Étape 7 : choisissez le bon partenaire technique

L’univers des pulvérulents réserve souvent des surprises. Le comportement des poudres n’est pas une science exacte. Cela est encore plus vrai pour les poudres alimentaires qui sont très évolutives et sensibles à l’environnement.

Affinez votre cahier des charges avec des experts du transfert et dosage des pulvérulents pour l’agroalimentaire sans déroger à quelques pré-requis :

    • Répondre au besoin immédiat en anticipant les besoins futurs
    • Raisonner coût global sur la durée totale du cycle de vie de l’installation
    • Garantir le respect des normes alimentaires
    • Assurer la sécurité du site et des personnes qui y travaillent

En suivant méthodiquement cette checklist, vous êtes en mesure de réfléchir à la meilleure stratégie pour vous lancer dans l'univers des process poudres alimentaires. Vous avez le moteur pour bien démarrer, désormais vous avez besoin du carburant pour rentabiliser sur le long terme. Notre étude pour réduire les coûts de production en IAA est toute trouvée.